Déjà deux semaines que nous sommes revenus de Breisach, et pourtant nos souvenirs de cette expérience sont toujours aussi clairs. Mais que s’est-il donc passé lors de la rencontre avec nos correspondants allemands à Breisach ? Qu’avons nous fait pendant ces cinq jours ensemble ? Il est temps de lever le mystère et de vous raconter en détail les évènements mémorables qui ont marqué les germanistes voyageurs du collège Marcel Pagnol.

Mais avant de vous conter nos péripéties, je tiens à remercier l’OFAJ (Office Franco Allemand pour la Jeunesse) qui a financé ce projet. Cette énorme soutien a permis à toutes les familles volontaires de participer au voyage. L’OFAJ est un organisme qui soutient chaque année de nombreux projets franco-allemands et finance non seulement des échanges scolaires entre la France et l’Allemagne, mais propose aussi de nombreux outils et projets qui participent au développement des relations entre nos deux pays. Par exemple, le programme Voltaire et le programme Brigitte Sauzey permettent à un binôme d’élèves français et allemand de vivre respectivement un ou trois mois au domicile de son partenaire et d’assister aux cours dans son école. C’est aussi grâce à l’OFAJ que nous pouvons prendre contact avec nos correspondants allemands en nous connectant sur la plateforme Tele-Tandem. Merci donc à l’OFAJ de soutenir nos élèves dans leur apprentissage et de leur permettre de découvrir la culture des pays germanophones !

L’échange virtuel avec les correspondants

C’est donc sur la plateforme Tele-Tandem que les Français et les Allemands ont fait connaissance. Chaque élève a posté une courte vidéo pour se présenter, puis nous avons tourné un petit reportage sur le collège Marcel Pagnol. Notre échange s’articule autour d’un projet commun : créer notre ville franco-allemande, un lieu où l’on pourrait sortir de la boulangerie avec un sachet de croissants et un bretzel à la main, où les élèves emporteraient leur Butterbrotdose dans leur sac et écriraient au stylo Bic sur des cahiers à lignes simples. Une ville dont le nom des rues serait à la fois en français et en allemand et dont les monuments célèbreraient nos deux pays.

La rencontre

C’est dans le ville frontalière de Breisach que nous avons décidé de nous rencontrer. L’auberge de Jeunesse (ou Jugendherberge) de cette petite commune tranquille est spécialiste des accueils de groupes binationaux. Nous avions chaque matin le droit à un buffet petit-déjeuner, à un panier-midi à composer soi-même et à repas chaud le soir. L’auberge avait aussi un billard, un babyfoot, un terrain de basket, de foot et de nombreux jeux à disposition – oui, car s’ammuser est toujours un très bon moyen de faire connaissance. Nous avions aussi notre propre salle commune – comme dans Harry Potter – où nous avons pu nous retrouver et travailler ensemble sur le projet.

Nos avons fait de nombreux jeux et avons visité une ville allemande – Freiburg, une ville française – Strasbourg, et une ville franco-allemande : Breisach. Et tout cela nous a bien aidé à cerner les différents aspects des deux cultures et à imaginer comment nous pourrions les assembler en une ville idéale.

Une expérience qui a eu du succès

Le dernier jour arrivé laissa place à un déchirement. Après une dernier bataille de boules de neige, les élèves étaient tous tristes de se quitter. Certes, cinq jour c’est peu, mais quand on vit ensemble et qu’on travaille ensemble, ça semble bien plus long. Malgré les quelques larmes d’au-revoir, les élèves ont admis être bien heureux d’avoir pu participé à cet échange et sont, à ce jour, toujours en contact avec les correspondants allemands. Eux qui avaient si peur de ne pas pouvoir les comprendre sont désormais assurés que ni la barrière de la langue, ni la distance ne sont des obstacles à l’amitié. Voici quelques retours des élèves :

“C’était incroyable ! ” (Zaïm, 4e)

“Quand est-ce qu’on y retourne?” (Mohamed Amine, 4e)

“On peut inviter les Allemands en France ?” (Ilan, 3e)

“Je suis trop motivé pour apprendre l’allemand maintenant, c’était fou!” (Rafik, 4e)

“Ils me manquent, les Allemands !” (Janna, 3e)

citations authentiques d’élèves participants –